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2023 - Normes de présentation à suivre pour les articles proposés au comité de lecture de la revue.
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2022 - Éditorial, par Marie-Françoise Canérot.
Comme Paris que Julien Green aimait au point de lui consacrer un étonnant recueil de photos, la revue de la Société Internationale d’Études Greeniennes « fluctuat nec mergitur ». Il y eut les modestes mais riches et audacieux « cahiers verts » nourris de la plume de Michèle Raclot et, sous la présidence de Carole Auroy, les treize volumes des Études Greeniennes qui, semblables au miroir où l’écrivain aimait refléter son visage pour apprendre à se connaître, ont été (...)
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2021 - Éditorial, par Marie-Françoise Canérot.
Entre le rêve de la petite cellule aux murs blancs qui le hantera sa vie entière et la transposition appliquée, dans Les Pays lointains, des majestueuses et flamboyantes demeures de ses ancêtres américains, entre la modeste maison de Phœbé dont la simplicité évangélique rayonne la douceur de vivre et les romans greeniens où la prolifération des objets n’a d’égal que les violences qu’ils suscitent, entre l’étudiant qui part en Amérique puis en revient sans bagages et (...)
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2021 - Éditorial, par Marie-Françoise Canérot
« La vie secrète des choses » : après les sommets où nous ont hissés les précédentes Études Greeniennes – attaches américaines, culture anglaise, savoir biblique, expérience mystique –, serait-ce pour elles s’abaisser que de « faire la part des choses » ? Pister les choses, n’est-ce pas, soudainement en effet, revenir au roman, « chuter » dans le roman greenien, dirait peut-être un certain public d’aujourd’hui, amateur d’âmes avant tout, de confidences venues du moins (...)
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2020 - Éditorial, par Marie-Françoise Canérot
Le Journal vespéral de Julien Green : celui des huit années qui mènent l’auteur de 80 à 98 ans.
Le numéro 11 consacré à ces années est peut-être le numéro le plus ensorcelant de toutes les Études Greeniennes, car accompagner jusqu’à son dernier souffle un homme très âgé mais capable tous les soirs d’aller à son bureau mettre des mots sur le jour qui finit, c’est lever un voile sur le mystère du grand âge, du très grand âge que l’on coudoie aujourd’hui trop souvent en (...)
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2019 - Éditorial, par Marie-Françoise Canérot
En mémoire de Cathy Ravoahangy
Le retour après dix années à la présence de la langue anglaise et de sa sœur émigrée aux États-Unis dans l’univers et l’histoire de Julien Green est-il le fruit du pur hasard ? Il est plutôt le don de cette merveille qu’est le Journal de Julien Green : tant de chercheurs ont tourné tant de fois ses pages pour nos journées d’études et nos colloques qu’ils se devaient d’être fascinés et interrogés par l’incessant retour dans ces notations (...)
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2017 - Éditorial, par Marie-Françoise Canérot
Traiter dans une mince revue de Julien Green et la Bible, est-ce une gageure, une inconséquence ? L’intimité de l’homme et de l’écrivain avec la Bible est, comme le montre le Journal, si vertigineuse qu’elle décrédibilise tout désir d’épuiser le sujet. Comment embrasser les effets du Livre des livres sur un homme et un écrivain dont il fut, comme il l’évoque lui-même, le lait maternel, le pain quotidien, la lecture journalière sur quatre-vingt-dix-huit années ?
Mais (...)
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2017 - Éditorial, par Marie-Françoise Canérot.
Entre la détresse inconsolable d’avoir perdu, à l’âge de quatorze ans, l’amour et le soutien d’une mère divinisée et le « Famille, je vous hais » d’André Gide, ainsi se tient Julien Green dans ce numéro 8 d’Études Greeniennes. Éclatante modernité donc d’un écrivain dévastant par l’ironie l’ordre établi de la famille bourgeoise, la comédie du mariage, l’infantilisme des épouses, les pulsions castratrices des mères, le tragique sournois des hérédités, les ravages du désir (...)
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2016 - Éditorial, par Marie-Françoise Canérot.
Julien Green avait en abomination « les livres pieux ». Son journal ne cesse de les honnir : ouvrages édifiants qui prêchent une « bonne petite religion assoupissante et bénisseuse ». Par pudeur, mais surtout par respect pour la grandeur de l’expérience religieuse, il n’a eu de cesse que de purger son journal de confidences sur sa vie spirituelle jugées indécentes, donc indignes. Ce numéro 7 d’Études Greeniennes ne peut donc être un livre pieux.
Julien Green, (...)
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2016 - Introduction, par Carole Auroy.
Soif térébrante, éblouissement révérenciel… La violence des émotions que déchaîne, dans l’œuvre autobiographique et romanesque de Julien Green, l’apparition des corps est le site d’un faisceau d’énigmes. L’énigme est d’abord celle d’un désir, vertigineux, qui oscille entre l’appel de la beauté et la fascination par la laideur ou la cruauté, qui caresse le mirage d’une humanité asexuée et réclame des festins sensuels, tandis que plane le « rêve immémorial d’une humanité déchue, la (...)