La trompeuse simplicité d’une écriture dont la pureté classique est conquise sur le tumulte intérieur facilite avec une « courtoisie » inquiétante l’accès d’une œuvre extrêmement complexe et mystérieusement rebelle à tout effort de synthèse, une œuvre dont la place dans la littérature contemporaine est à la fois immense et délicate à définir. Les grandes œuvres ont toujours échappé à la toute classification, à toute définition d’école, mais celle de Julien Green semble narguer tout particulièrement notre incurable cartésianisme, à l’image de la discrétion souriante et malicieuse du romancier. Est-ce parce que, comme l’a dit Robert Kanters, « la phrase est française mais la voix vient d’ailleurs » ?
Si cette œuvre se dérobe à nous et nous déconcerte par son étrangeté, c’est d’abord par son atemporalité : elle peut paraître tournée vers le passé avec ses décors d’un autre âge et son puritanisme victorien, mais n’est plus moderne que la plongée dans l’inconscient ou l’irruption d’un autre Espace-Temps au cœur du réel qui constituent les arcanes de cet univers romanesque.
(4e de couverture)
L’ouvrage peut être commandé sur le site des Éditions Paulo-Ramand http://www.paulo-ramand-editions.fr...
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